La violenceconjugale

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La violenceconjugale


La problématique

La violence: en quoi est-ce un « problème » ?

On attribue généralement le statut de « problème » à la violence parce qu’elle produit des effets souvent très nuisibles sur les personnes qui la subissent et leur entourage. Parce que la violence, ça fait mal. Or c’est surtout depuis que l’on connaît mieux ces effets néfastes, soit les lourdes conséquences psychologiques de la violence sur ceux et celles qui y sont exposés et les modalités de sa transmission intergénérationnelle, qu'on a pu mettre en place des mécanismes pour la prévenir et la contrer. Mais, force est de constater que la tolérance à l'égard de la violence n'est pas la même pour tout le monde. Histoire personnelle, expériences de vie, modèles, valeurs ou croyances influencent et caractérisent nécessairement la perception de chacun. Quoi qu'il en soit, l’histoire des humains le démontre, si la violence peut sembler un moyen efficace pour rapidement parvenir à ses fins, elle constitue rarement une solution à long terme, compte tenu des «coûts humains» qu’elle engendre.

La question de la « responsabilité »

« C’est la faute de l’autre ! », ironisait une publicité sur la prévention routière il y a quelques années. En effet, que ce soit vrai ou pas, lorsque se produit quelque chose de fâcheux ou de grave, l'individu a spontanément tendance à en attribuer la responsabilité à autrui. Il est certes plus facile de rejeter la faute sur les autres ou sur les circonstances que de reconnaître ses torts. Se remettre en question, assumer la responsabilité de ses paroles et de ses actes, prendre sur soi de réparer les dommages qu'on a causés relèvent d'une démarche souvent perçue comme trop pénible à faire. Admettre ouvertement une erreur comporte certains risques que l’individu peut ne pas vouloir prendre, comme celui d'être jugé ou de subir le blâme de la personne lésée. Avouer sa faute peut aussi impliquer de perdre toute valeur à ses propres yeux. Enfin, l’histoire de la relation, l’histoire des conflits dans le couple et la façon dont ceux-ci ont été résolus ou non, laissent des traces faisant en sorte que l’autre soit inévitablement perçu comme ayant sa part de responsabilité. Le fait d'en vouloir à l’autre, quand on se sent injustement traité, peut subjectivement légitimer le recours à des paroles ou à des gestes violents.

L’impact

Les conséquences de la violence

Quelle que soit la forme de violence utilisée (physique, psychologique, sexuelle, économique, manipulation, intimidation, contrôle, etc.), elle entraîne toujours des conséquences négatives sur la victime :

  • La crainte de voir la situation se reproduire incite inévitablement la personne à se protéger et à créer une distance, sinon physique, du moins émotionnelle avec l'individu violent.
  • La colère exprimée par la personne lésée est souvent une réponse émotionnelle normale exprimant le refus d’être injustement traitée et la volonté de se faire respecter.
  • La violence porte atteinte à l’estime de soi, à la confiance en soi. Elle peut également amener la victime à croire qu'elle mérite d'être maltraitée.

Parce qu’elle engendre inévitablement divers sentiments de peur, de peine, de culpabilité, de honte ou de révolte, la violence porte toujours atteinte aux personnes et aux relations, et cela d'autant plus qu'il s'agit de personnes proches.

La violence dans l’intimité

La question de la violence exercée contre l'entourage le plus cher d'une personne peut paraître contradictoire. Elle s'appuie en effet sur des mécanismes complexes :

  • La crainte de perdre une personne importante peut, par exemple, générer des comportements violents, s'agissant ici d’un mécanisme de défense appréhendé pour répondre à ces peurs et mettre fin aux menaces, même si ces appréhensions ne sont pas fondées dans la réalité.
  • Le contexte d’intimité, en soi, peut constituer une menace pour chaque membre du couple, la proximité de l’autre amenant à dévoiler des aspects de soi qui ne sont pas toujours valorisants. En réaction défensive, quelqu'un peut non seulement refuser de se rapprocher émotionnellement de l'autre, mais percevoir les demandes de proximité de cet autre comme des menaces auxquelles il peut parfois répondre de façon violente.
  • Un sentiment de jalousie et une possessivité malsaine peuvent découler d'un manque de confiance en soi-même, ce qui peut amener à douter de l'amour de l'autre. Ainsi l'insécurité intérieure de l'individu jaloux, et ses conséquences, en viennent à brimer l’autre dans sa liberté et à l’éloigner, paradoxalement.
  • La violence peut aussi naître de l'impression que l'autre ne prend pas suffisamment soin de soi, comme il aurait pourtant le « devoir » de le faire.
  • Un homme peut également se camper dans un rôle dominant par rapport à sa femme, par convictions culturelles ou religieuses, reproduisant de cette manière un modèle paternel dysfonctionnel, ou cherchant à éviter à tout prix de se retrouver en position inverse de soumission et de vulnérabilité.

Quel que soit la dynamique, la violence et le désir d’emprise ne peuvent qu’éloigner l’autre en dernière analyse, en nourrissant chez elle une méfiance telle, que la relation ne pourra trouver le moyen de durer. Bref, on obtient exactement le contraire de ce qu'on avait tant recherché!

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